Commission Pride
Présentation de la commission
Chaque année au mois de juin, NOSIG et ses partenaires associatifs organisent la Marche des Fiertés de Nantes et la Pride aux balcons Cet événement militant et festif est l’occasion de donner une visibilité importante aux personnes LGBTQIA+, à nos revendications et à nos combats.
La coordination bénévole travaille toute l’année en collaboration avec les associations concernées et dans le dialogue avec les publics LGBTQIA+.
La préparation de la Pride c'est toute l'année 2eme samedi de chaque mois . 11H À 13H
Les moyens de la commission
LES ACTIONS BÉNÉVOLES
1 _ GESTION DES BÉNÉVOLES : Animer les actions militantes et les postes bénévoles.
2 _ VILLAGE & LOGISTIQUE : Organiser le plan du village , et la gestion matériel
3 _ Sécuriser le village et le parcours et permettre le bon fonctionnement avec les autorités.
4 _ ACCESSIBILITÉ : Permettre à tous de pouvoir accéder la marche et au village.
5 _ NOURRITURE & BAR : Gérer le bar associatif, les gâteaux et la restauration
6 _ COMMUNICATION ET DIFFUSION : Assurer la communication Print et digitale et sa diffusion
7 _ SANTÉ & PREMIER SECOURS : Assurer l'intégrité des personnes.
8 _ ÉCORESPONSABILITÉ ; Tendre vers un événement avec le moi d''impact polluant.
9 _ ACTIONS MILITANTES : Donner du fond militant à l'événement à travers des actions militantes fortes
10 _ ANIMATIONS DE SOIRÉES : Après la Pride continuer à célébrer nos fiertés
11 _ GOODIES ; Permettre le financement de la Pride
Actions : Voir le rapport d'activité 2023 ci-dessous
PRIDE 2024
Le mot d’ordre : Nous existons, l'intersexuation ne doit pas être effacée par des scalpels.
En 2024, la Pride demeure bien plus qu'une simple date festive et colorée. Elle incarne un symbole de la lutte continue pour l'égalité et la visibilité des personnes LGBTQIA+ à travers le monde. Chaque année, nous nous rassemblons dans un acte de résistance et d'affirmation de notre droit d'exister pleinement et librement. Encore aujourd’hui nous devons lutter pour vivre et survivre en paix dans un quotidien marqué par des actualités violentes pour notre communauté.
Chaque semaine qui s’écoule laisse les artisans de l'obscurantisme égrener leur parole nauséabonde et leur volonté de supprimer nos existences. Chaque jour, nous lisons des tribunes, des articles faussement scientifiques, des paroles discriminantes ou des discours oppressants à notre encontre. Nous, militant.es et associations, ne lâcherons rien et combattrons nos oppresseurs. C’est tout le sens que nous donnons à notre Marche des Fiertés.
Le i de LGBTQIA+ est souvent ignoré et méconnu. C’est pourquoi cette année, NOSIG a voulu mettre en avant les revendications intersexes et laisser la parole aux personnes concernées.
Selon la variation et ses caractéristiques, l’intersexuation peut être décelée à différents âges de la vie, soit pendant la grossesse, en bas âge, à la puberté ou plus tardivement à l’âge adulte Ces variations, ces diversités de corps, ne sont pas des pathologies. . .
Pourtant depuis les années 50 avec le protocole Hopkins, des interventions médicales systématiques, précoces et répétées sont pratiquées sur les enfants intersexes pour tenter d’effacer leurs traits intersexes. En l’absence de menace immédiate sur leur vie, la volonté libre et éclairée des enfants et adolescent-e-s intersexes devrait être centrale. C’est aux personnes concernées de décider si elles souhaitent modifier leur corps.
Ces actes mutilatoires et la médicalisation qui les accompagne ont des conséquences graves en termes de santé physique, mentale et sexuelle.
Nous rappelons que ces opérations sont des mutilations et qu’elles sont réalisées sur des corps sains. Depuis 2016, la France a été condamnée trois fois par l’ONU via le comité contre la torture, le comité des droits des enfants et le comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. Toutes les institutions de défense des droits humains condamnent aujourd’hui ces pratiques.
La répression de l’intersexuation s’inscrit dans l’histoire de la répression de l’homosexualité, de la bisexualité et de la transidentité. Rappelons que si les médecins souhaitent éradiquer les traits intersexes, c’est par terreur que l’enfant ne devienne homo, bi.e ou trans.
D’un côté, on impose des traitements hormonaux ou chirurgicaux aux enfants intersexes. De l’autre, on refuse ces mêmes traitements à des personnes en transition qui en font la demande. Cela souligne le rapport de pouvoir et l'enjeu de puissance et de contrôle au cœur de la prise en charge médicale.
La lutte intersexe est essentiellement une lutte pour l’autodétermination, contre les violences médicales et les normes de genre coercitives. Enfin, nous ne pouvons pas terminer cet édito sans parler du droit d’asile. Aujourd’hui encore, les violences intersexophobes ne font pas partie des motifs de persécutions reconnus pour l’accès au droit d’asile. Plus largement, nous continuons de nous insurger contre les politiques et discours stigmatisants sur les personnes en demande d’asile, révélateurs d’un profond racisme structurel. Nous réaffirmons notre totale opposition à la loi Asile et Imigration et au projet 2024 de réouverture du débat sur l’Aide Médicale d’Etat.
Nous marcherons ensemble en portant toutes ces revendications dans nos couleurs.
Cet édito a été coécrit par la co-présidence de Nosig et de militant.es intersexe.
PRIDE 2023
Le mot d’ordre : Ignorance et préjugés entrainent haine et violence
Le mot d’ordre de la pride 2023 voulait démontrer l’importance d’éduquer pour faire disparaitre la haine, mais aussi de dénoncer la désinformation de médias irresponsables.
La haine et la violence trouve ses racines dans l’ignorance, la manipulation de groupe politique et de médias à leur solde. Il nous fallait alerter pour protéger les jeunes dans les écoles et collèges, pour rendre inaudible les discours de haine en l’encontre de notre communauté.
La Pride 2023 a battu tous les records d’affluence. Boosté par la présence de Mylène Farmer à Nantes, nous avions 15000 personnes au départ et plus de 20000 à l’arrivée. Le village était pour la première fois animée par des artistes sur la scène et les nombreuses associations présentes ont pu rencontrer tout au long de la journée leur public.
Pour la première fois nous avons noué des partenariats importants.
D’abord avec le Warehouse, qui nous a non seulement permis de financer une grande partie de cet évènement mais aussi d’offrir une soirée officielle grandiose avec la présence de nombreux.se.s artiste queer.
En lien avec Culture BarBar, de nombreux établissements nantais ont ouvert leurs portes aux artistes Queer et en amont de cette journée, Nosig a formé plusieurs d’entre eux au bon accueil du public LGBTQIA+.
Comme chaque année, la mairie nous a apporter un soutien logistique non seulement en amont pour assurer la liaison les services de police, des pompiers, des secours, de la tan etc mais pour nous fournir le jour J plusieurs camions de matériel (stand, câbles électriques, barrières). Nos interlocuteurs ont été des facilitateurs et nous ont accompagnés efficacement tout au long de la préparation de cet évènement.
Enfin, sans les bénévoles, nous n’aurions tout simplement pas de pride. Leur investissement a été sans faille non seulement pour l’organisation au sein d’une équipe de coordination solide mais aussi le jour J ou 120 d’entre eux ont assuré toutes les fonctions pour la sécurité, la tenue de différents stands, les secours, l’animation, etc.
Au cours de ce mois des fiertés, nos couleurs ont été visibles à Nantes et ont énervé comme d’habitude nos opposants. Nos marches fraichement repeintes ont été détériorée pendant la marche des Fiertés. Les drapeaux installés par la mairie ont été arrachés ou détériorés. La serrure de notre local a été encollée le jour de la pride. La rue Joffre qui arborait nos couleurs a été taguée par des menaces de mort. Au soir de la pride, des rondes de jeunes extrémistes ont tourné dans le centre-ville de Nantes tentant d’intimider quiconque arborait les couleurs arc en ciel. Ces exactions ne font que nous motiver pour continuer notre combat et devenir de plus en plus présent.e.s et visibles à Nantes et la Loire-Atlantique
La pride de Nantes est devenue l’une des plus importantes de France. Portée par Nosig, elle reste pour nous un évènement majeur que nous continuerons à porter les prochaines années.