OBJECTIFS PRIORITAIRES 2024 

Bientôt disponibles

 OBJECTIFS PRIORITAIRES 2023 

Refonte des statuts et constitution d’un règlement intérieur de l’association

Les statuts de Nosig n’étant plus en adéquation avec le fonctionnement de l’association, il est prévu de les retravailler. Suite au déménagement dans nos nouveaux locaux, il est également nécessaire d’établir un règlement intérieur qui fixera un cadre à la vie dans ce local.

Mise à jour de la plateforme de revendications

La mise à jour de la plateforme de revendications de Nosig sera travaillée puis votée par le Conseil d’Administration. Il est question de mener une réflexion sur les points que l’on souhaite mettre en avant dans nos luttes, afin d’établir la liste des revendications de Nosig de manière complète et exhaustive

Travail de remise en question en vue d’améliorer l’accueil et l’inclusion des personnes racisée à Nosig

Objectif

Cet objectif de mieux inclure les personnes racisées est celui de Nosig depuis plusieurs années, toutefois force est de constater que les moyens pour l’atteindre ont été insuffisants par le passé, notamment faute de temps avec le déménagement du local. Ce constat étant fait, il est essentiel que le Conseil d’Administration s’assure que cela ne se reproduise pas durant 2023, en se fixant des objectifs concrets, précis et quantifiables.

Etat des lieux

Avant la tenue de l’Assemblée Générale, des bénévoles, membres de l’ancien Conseil d’Administration, futurs membres, et associations membres se sont rassemblés pour participer à une réunion de travail et de réflexion sur le sujet a été menée. Kévin Semiramoth l’ayant animée, iel en présente les réflexions obtenues à l’assemblée.

Les freins constatés :

1) Religion : Quand on est issu.e de famille croyante et/ou pratiquante, il est plus difficile d’être out en tant que personne LGBTQIA+ racisée. Par conséquent c’est un frein à venir à Nosig, avec la crainte d’être vu.e et reconnu.e etc.

2) Blanchité à Nosig : Une majorité des personnes membres de l’association sont blanches, ce
qui peut entrainer d’une part de l’intimidation des personnes non racisées, et d’autre de la fatigue de se sentir catalogué.e comme référent.e de la cause de personnes racisées en tant que personne concernée. Il y a également le problème de ne pas se sentir légitime à prendre la parole sur ces questions-là en tant que personne concernée.

3) Origine urbaine de certaines personnes racisées : Cela joue sur le contexte social, sur l’accès aux informations à propos de Nosig et également sur l’accès au local (géographiquement centré sur Nantes).

4) Situation administrative : Elle peut freiner la possibilité de s’engager.

5) Mots et discours prononcés, qui ont pu être entendus à Nosig : par exemple le mot « étranger ». Le poids des mots a un impact fort, et interroge sur ce que l’on met comme représentation de la personne. Les propos non repris donnent un sentiment de liberté, par conséquent il est parfois arrivé que les propos problématiques soient allés crescendo faute de limites.

6) Accueil : Il est arrivé que la première question posée par des personnes accueillantes soit « Bonjour, est ce que c’est pour une demande d’asile ? » ce qui est très stigmatisant et problématique.

7) Temps : Il est nécessaire de prendre le temps d’agir sur le problème, de réagir rapidement en cas de comportements problématiques, et de cesser de reporter la question à plus tard.

8) Racisme structurel : Nous évoluons dans une société structurellement raciste, ce qui résulte sur des idées préconçues dans l’inconscient collectif, y compris au sein de Nosig. Cela mène à des généralisations, alors que les personnes racisées, comme beaucoup d’autres minorités discriminées, viennent de différents horizons, ont différentes origines culturelles et différentes problématiques.

9) Partage des tâches : Les personnes racisées membres de Nosig sont souvent positionnées sur les taches « ingrates » relatives au ménage et aux travaux.

10) Manque de référentiel : il est important de comprendre d’où viennent les personnes.

Leviers d’action

1) Formations en interne :

• Inclusion des questions antiracistes dans toutes les formations
• Formations spécifiques sur le sujet
• Ateliers de réflexion

2) Responsabiliser et donner du pouvoir

• Donner l’accès à la prise de décisions réelles
• Pour les personnes blanches, cesser de se mettre dans une posture de « white savior ». Cette posture d’ « auto-flagellation » n’est pas forcément utile ni constructive.

3) Déconstruire

• Se faire accompagner par des associations spécifiques et spécialistes sur le sujet

4) Délocaliser les actions : si un évènement n’a pas de succès dans le centre, se délocaliser hors du centre-ville pour aller vers les personnes plutôt que d’attendre qu’elles viennent à nous.

5) Accueillir et réagir

• Agir face aux propos graves
• Accueil : au lieu de dire « d’où est-ce que tu viens ? » pour chercher à connaitre la personne, plutôt dire « qu’est-ce que tu aimes faire ? / Quels sont tes hobbies ? »
• Répartir les tâches : Les besognes ne doivent pas revenir qu’aux personnes racisées. Pousser les personnes blanches à se proposer davantage sur ces tâches.