LA TRANSIDENTITE N'EST PAS UN DEBAT
Pour le mois du TDOR ou du souvenir des personnes trans décédées à cause la transphobie, nous tenons à réaffirmer : LA TRANSIDENTITE N'EST PAS UN DEBAT.
Les personnes trans ont toujours existé :
Dès les cultures mésopotamiennes et la Grèce antique, on trouve des traces de prêtres et prêtresses de Cybèle sortant des normes de genre. En Inde et en Thaïlande, les Hijras et les Kathoeys portent plusieurs millénaires d’histoire. Au Moyen-Orient, les écrits nomment les mukhannathun dès le 6ème siècle de notre ère. NB : liste non exhaustive, il existe beaucoup d'autres traces historiques de la transidentité à travers le monde et sur chaque continent.
La première opération de réassignation sexuelle en 1931 en Allemagne. Le 6 Mai 1933, le régime Nazi organisera sont premier autodafé, brûlant plus de 20000 textes de l’Institut de Sexologie de Berlin portant sur l’intersexuation, l’homosexualité et les personnes trans. Le 28 Juin 1969, les émeutes de Stonnewall sonnent le début de la lutte moderne pour les droits des personnes Queer. Au centre de cette émeute, des personnes trans, des gouines, des pédés.
La lutte pour les droits des personnes trans perdure depuis et n’est pas prête de s’arrêter.
La transidentité n’est plus considérée comme une maladie mentale par l’OMS depuis 2019. Cette avancée tardive pour nos droits a pour conséquence nombre de débats et polémiques qui n’ont pas lieu d’être.
Malgré cet acharnement et cette obsession médiatique, malgré les préjugés, la désinformation et la haine, les personnes trans ont toujours existé et existeront toujours.
Biologiquement, scientifiquement, historiquement, sociologiquement les personnes trans ne disparaîtront pas parce que certain.es voudraient nier leur existence.
La seule chose qui en ressortira sera de la souffrance, de la douleur, un isolement de nos adelphes trans.
NOS REVENDICATIONS
La transidentité n'est pas un débat.
Nous revendiquons le droit à l’auto-détermination pour tous.tes.
Nous ré-affirmons la liberté à disposer de nos corps, tous nos corps, qu’ils soient trans, non-binaires, intersexes, ou cisgenre.
Nous revendiquons la liberté des personnes trans à disposer de leur corps : ouvrir l’accès aux procédures de soins de santé en raison de leur transidentité aux personnes mineures, émancipées ou non.
Nous exigeons l’accès aux soins de santé des mineurs trans : hormones, bloqueurs de puberté et l’accès à la chirurgie basé sur le seul consentement libre et éclairé du mineur, en fonction de sa capacité de discernement.
Nous exigeons le droit des personnes intersexes à prendre leurs propres décisions par rapport à leur corps.
Nous exigeons d’en finir avec les mutilations et les traitements hormonaux imposés sans nécessité de santé sur les enfants intersexes.
Car oui, ces mutilations sont encore pratiquées en France, en 2023.
Nos Orientations Sexuelles et Identités de Genre (N.O.S.I.G.) ne sont pas à débattre.
Texte co-rédigé par la commission Politique, membres de la commission Trans & Inter et membres du Conseil d'Administration de Nosig